72 heures en Terre du Milieu (extrait)

Extrait de l'article '72h en Terre du Milieu' paru dans le magazine Première de novembre 2012.

Par Gaël Golhen

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L’heure est venue d’interviewer Bilbo. A l’écart du tumulte, assis dans sa caravane aux murs recouverts d’albums de la Motown, Martin Freeman boit son thé, ses jambes velues croisées sous un plaid. Il a lu pour la première fois Bilbo Le Hobbit à la fin de l’année 2010. Le film appartenait encore à Guillermo del Toro, et si l’acteur n’a jamais rencontré le cinéaste mexicain pendant la préparation, il lui parlais régulièrement au téléphone, « pour échanger à propos de sa vision, essayer de comprendre où il voulait aller. C’était passionnant. » Puis tout s’est écroulé. Et lorsque le projet a été remis sur les rails, avec Peter Jackson aux commandes, ce fut au tour de Freeman d’être occupé : il tournait la deuxième saison de la série Sherlock. Une catastrophe pour le comédien. « Honnêtement j’ai pensé que c’était fini, que Peter allait chercher un autre interprète » se souvient-il. Le cinéaste se repassa effectivement des dizaines d’auditions des autres candidats, en vain. Personne n’arrivait à la cheville de son premier choix. « J’étais anéanti, reprend Freeman. Quand mon agent m’a dit que Peter l’avait contacté, j’étais certain que c’était pour m’annoncer le nom de mon remplaçant. En réalité, Jackson voulait savoir si Martin Freeman accepterait de tourner simultanément Le Hobbit et la deuxième saison de Sherlock.

Mais pourquoi ? Qu’a-t-il donc de si unique ? « Ne me demandez pas ça à moi !  (Rires) Je crois que Peter voulait mettre en avant le côté british de Bilbo. C’était sa première recommandation : « Joue un Anglais » Mais je SUIS anglais ! J’ai compris au bout d’un certain temps ce qu’il attendait du personnage : un peu d’ironie et une certaine distance amusée sur les choses qui l’entourent. » Rien de plus facile pour celui qui fut découvert dans la version UK de The Office…

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